Choisir ses visuels (Aide ESCAPE JAM)
Dernière mise à jour : 17 janv. 2021
Quand on commence à écrire sa fiction interactive, on se rend vite compte que les visuels sont essentiels pour son projet. On peut créer un projet essentiellement narratif mais tout repose alors sur la qualité de l'écriture. Des lecteurs potentiels peuvent vite trouver rébarbatif de se plonger dans de longs pavés de texte.
Une image a cette qualité de donner énormément d'informations en un clin d'œil. Pas besoin de longs palabres, on fixe en une seconde une ambiance, un style.

On a pas tous des talents de dessinateurs et prendre des photos pour ses projets peut vite s'avérer délicat, surtout si l'on doit illustrer un histoire qui se déroule dans un monde qui n'existe pas. La solution? Puiser dans cette bibliothèque inépuisable qu'est internet.
Mais pas n'importe comment! On peut voir un peu partout des sites ou des jeux qui pillent sans vergogne dans des images piquées sur internet sans mention des auteurs. La démultiplication des sources fait que rapidement, on ne sait plus du tout d'où provient l'image.
C'est une exception française, mais il faut savoir que même si ce n'est pas mentionné, une image appartient à son auteur, et ce droit est inaliénable.
La facilité de télécharger ou copier des images laisse croire à une gratuité mais il n'en est rien.
Gratuit/sous licence/Libre de droit/Utilisation commerciale
Il existe une différence entre tous ces termes. Une image peut être gratuite mais pour autant il est obligatoire de mentionner l'auteur.
Un usage personnel peut être accepté mais il est alors restreint à une utilisation non commerciale. (Beaucoup de police d'écriture fonctionnent sur ce principe.)
Le plus simple, c'est d'utiliser des images libres de droit (ou tombées dans le domaine public) et permettant un usage commercial mais évidemment ces images sont rarement gratuites!
La propriété et les droits d'images est un sujet délicat. Cela ne pose en général pas de problème si vous travaillez un projet personnel sans ambition financière. Dès que cela devient un projet commercial, c'est autre chose. Alors autant prendre de bonnes habitudes!
On peut trouver quelques banques d'images qui permettent d'avoir accès à des ressources. Il est parfois nécessaire de faire sa recherche en cochant gratuit/libre de droit.
Dans ce cas, il est souvent mentionné sans attribution (comme l'image du chat un peu plus bas), et vous êtes libre de l'utiliser comme bon vous semble.
Pour les polices d'écriture on peut en trouver beaucoup sur Dafont et il suffit de sélectionner libre de droit, domaine public. On peut aussi faire tout simplement une recherche pour trouver des listes de polices gratuite comme ici :
https://graphiste.com/blog/police-ecriture-gratuit
Et pour insérer les fonts dans un projet Celestory, rien de plus simple! Il suffit de l'importer de la même façon qu'un fichier image grâce au menu latéral.
Création/adaptation
Une autre solution consiste à créer à partir d'une base existante. A la manière d'une cover en musique, on peut s'inspirer d'une œuvre pour en créer une autre. A partir du moment où votre création s'écarte suffisamment de l'original et qu'il n'y a pas d'abus. Rappel : la reproduction même partielle n'est pas autorisée. Mais si plus aucun élément ne permet de relier à l'œuvre originale, cela devient une inspiration et non pas de la récupération. Le flou juridique qui entoure la création artistique laisse un peu de marge à partir du moment où l'auteur original n'est pas biaisé.
Beaucoup d'artistes utilisent cette pratique pour créer des portraits à partir d'une photo comme cette image d'Arnaud Bauville.
Composer à partir d'images existantes
Même avec une image libre de droit, il peut être intéressant de la modifier pour
lui donner un style qui correspond à votre histoire. Une bonne méthode consiste à redessiner dessus.
Première étape : choisir une image lisible et assez contrastée. Un fond uni peut s'avérer utile.
Ensuite, utiliser votre logiciel de vectorisation préféré (inkscape ou illustrator). Cela permet notamment de simplifier l'image et de supprimer les éléments indésirables. On peut rajouter un style BD ou comics à l'image.
Après, un coup de palette graphique dans un logiciel de retouche et on s'écarte petit à petit de l'image originale. C'est plus simple pour conserver les bonnes proportions et cela permet d'apprendre le dessin en douceur!
Rien n'empêche non plus à faire ça à l'ancienne : impression de l'image, découpage/collage, encre et acrylique par dessus.
Avant l'avènement du numérique, on se débrouillait très bien avec ces techniques traditionnelles pour des rendus bien plus artistiques!
Je vous invite d'ailleurs à regarder les premiers travaux de Dave Mc Kean qui a usé et abusé de cette technique de mix média.

(Et dès que j'aurais un peu de temps je ferais un article sur Dave Mc Kean!)